Au fond de mon jardin: novembre 2011

Affiche Black Gold - Jean Jacques Annaud

Samedi 12 novembre étions invités à l'école supérieure de l'audiovisuel et du cinéma de Gammarth pour voir en avant première le film Black Gold en présence du réalisateur.

Tout d'abord nous avons été charmés par le cadre magnifique de l'école, architecture arabo-mauresque avec de beaux jardins bien entretenus surplombant la baie de Gammarth.

Après un petit déjeuner dans l'herbe nous avons rejoint la petite salle de projection digne d'un grand cinéma.

Jean Jacques Annaud parle de Or noir - photo Abdelkrim Benabdallah

Synopsis: D'après le roman Arab de Hans Ruesch.Cette grande fresque épique située dans les années 30 au moment de ladécouverte du pétrole, raconte la rivalité entre deux émirs d’Arabie etl’ascension d’un jeune Prince dynamique qui va unir les tribus du royaume du désert.

Black Gold - Or noir de Jean Jacques Annaud - Photos by David Koskas
© Quinta Communications – Prima TV – France 2 Cinéma – Carthago Films

D'entrée les paysages et la musiques nous transporte dans cet univers de l'Arabie des années 30. Une lumière magnifiques et des décors enchanteurs.

Ce qui marque le plus c'est l'esthétique du film et le sens du détail. Chaque décors, chaque objet, chaque habit est choisi avec soin.

Freida Pinto - Black Gold - Or noir de Jean Jacques Annaud - Photos by David Koskas
© Quinta Communications – Prima TV – France 2 Cinéma – Carthago Films

L'histoire est pleine de rebondissements et inattendus . Et puis bien sur beaucoup de leçons de choses et de questionnement sur l'impact de l'or noir sur les peuples d'Arabie.

Black Gold - Or noir de Jean Jacques Annaud - Mark Strong
© Quinta Communications – Prima TV – France 2 Cinéma – Carthago Films

Au delà de l'histoire ce que nous a fait le plus plaisir c'est de voir que 90% des paysages se trouvaient dans notre pays la Tunisie. En effet le film a été tournée dans le sud tunisiens fin 2010 début 2011 et le plus incroyable c'est que la destitution de l'Emir Nesib a coïncidé avec le départ de Ben Ali. Jean Jacques Annaud et Tarak Ben Ammar, nous ont raconté l'ambiance qui régnait durant ces quelques jours qui ont précédé et suivi le départ de notre dictateur. Sur le plateau au fin fond du désert ,ce qui se jouait en film et dans la réalité n'était pas très différent.

Jean Jacques Annaud n'a pas quitté la Tunisie et a continué à tourner, il affirme n'avoir jamais senti de menace envers sa personne ou envers les étrangers en général. Il était très touché et fiers d'avoir partagé ce moment avec le peuple tunisien.

Antonio Banderas dit qu'en tant qu'andalous il s'est toujours senti proche du monde arabo musulmanlui et le fait de vivre cette révolution avec le peuple tunisiens et les acteurs et techniciens sur place l'a beaucoup touché lui rappellant sa jeunesse en Espagne.

Black Gold - Or noir Jean Jacques Annaud et Antonio Banderas - Photos by David Koskas
© Quinta Communications – Prima TV – France 2 Cinéma – Carthago Films

Il est important de rappeller que contrairement aux grosse productions américaines qui préfèrent les studios marocain, Jean Jacques Annaud a choisi la Tunisie comme décors de ce magnifique film et qu'il a préféré embaucher un maximum de technniciens et d'acteurs tunisiens plutôt que de les apporter dans ses valises.

Ce film a donc fait vivre pendant plus de 6 semaines des familles entières dans les régions les plus reculées et les plus pauvres de Tunisie. Pour les scènes de chevauchées, il a fait fabriquer par les artisans tunisiens plus de 700 selles à cheval, plus de 7000 costumes et des centaines d'objets comme les fausses armes et aussi les voitures blindées qui ont été fabriquées en Tunisie et emportées au Qatar pour les scènes de guerre.