mercredi 27 avril 2011

Comment on devient franc-maçon - L'EXPRESS - Par François Koch, publié le 27/04/2011

En ce moment en Tunisie et ailleurs tout le monde parle des francs-maçons et de leur influence sur le monde. Un jeune n'ayant même pas le bac m'a tenu tout un discours sur le fait que les francs maçons étaient dangereux, qu'ils avaient une stratégie pour dominer le monde et que ce qui se passait dans le monde arabe ne leur était pas étranger. 
Un film est sorti aux Etats unis dénonçant ce corps. 
N'y connaissant rien, je trouve aujourd'hui cet article sur le net qui est tiré du magazine l'Express de cette semaine. 
Je le partage avec vous et je mets aussi un lien vers Wikipedia pour ceux que ça intéresse. 
Sanda Salakta

 

 

Les motivations des "frères" sont, comme les temples qu'ils fréquentent, empreintes de mystère. Mais les voies des loges ne sont pas impénétrables... Un de leurs meilleurs connaisseurs livre ses lumières à L'Express. Et de grands témoins racontent leur expérience d'initié.

 
Image trouvée sur le net
Inexorablement, le nombre de francs-maçons progresse. Encore et toujours. En 2010, la barre des 160 000 a été dépassée. C'est quatre fois plus qu'il y a quarante ans. On compte chaque année 3500 frères et soeurs de plus dans les différentes obédiences françaises. Qu'est-ce qui les attire donc, comme des papillons vers la lumière? "La franc-maçonnerie, c'est un scoutisme philosophique pour grands", résume Pierre Mollier, patron de la bibliothèque, des archives et du musée du Grand Orient de France (GODF). Selon lui, l'explication est assez simple: "Parmi ceux qui frappent à la porte d'un temple, 9 sur 10 s'ennuient et sont attirés par des mystères, des secrets, qui donnent une aura. Ce sont souvent des gens un peu paumés, en mal de repères, heureux de se retrouver dans une loge où on est tous frères et où on se claque la bise."  
Que les motivations ont changé! Qu'elle semble loin, l'image d'Epinal en vogue au xixe siècle et dans la première moitié du XXe! A l'époque, des bataillons de combattants humanistes et politiques se réunissaient en loges. Ces camarades "rad-socs" voulaient consolider la République et abattre la toute-puissance de l'Eglise catholique. Leurs héritiers sont bien minoritaires. Dans une évolution quasi réactionnaire, comme le raconte Roger Dachez, président de l'Institut maçonnique de France, le déclic qui pousse des profanes à demander leur admission en loge ressemble aujourd'hui à ce qu'il était au XVIIIe siècle: le désir de convivialité et la recherche intellectuelle ou spirituelle. 
Image trouvée sur le net

L'attrait pour la maçonnerie est, en fait, pluriel: améliorer ses capacités intellectuelles, apprendre à s'exprimer en public, apaiser ses angoisses métaphysiques, recouvrer de la confiance en soi. Au début des années 2000, Jean Verdun, ancien grand maître de la Grande Loge de France passé au GODF, avait donné une liste non exhaustive des envies de porter le tablier: "Désir de justice, d'amour, de liberté, de connaissance, d'égalité, d'échanges et de fraternité... Besoin de dominer ou de briller, d'être protégé ou d'avancer dans l'ombre, de se connaître soi-même, de trouver Dieu ou de se libérer de son emprise..." Des frères arlent d'exercices de gymnastique philosophique; d'autres, de tenues maçonniques diminuant le stress, tel le yoga. Une vague ésotérique? Le succès des temples a un cousinage avec l'engouement pour les ouvrages de Dan Brown... 
Ne soyons pas envoûtés par la belle courbe de la maçonnerie. La progression rectiligne des effectifs camoufle un fort turnover et le manque d'assiduité aux tenues. Les rituels de l'équerre et du compas séduisent mais provoquent aussi de la déception. Des initiés s'enfuient parfois, aussi, à cause d'une minorité qui ternit l'image du groupe en utilisant les loges, directement ou par le truchement de fraternelles de métiers, et viole la déontologie ou les lois, par cupidité ou goût du pouvoir. Alors que les frères sont censés laisser à la porte du temple leurs "métaux", signes de fortune et titres de vanité, et qu'ils prônent l'égalité, les loges se transforment régulièrement en société des ego: l'élection du vénérable peut entraîner des affrontements d'une rare violence. La franc-maçonnerie apparaît comme un monde contradictoire, de sérénité mais aussi d'excès, d'amour et de haine...  








Source : L'Express 

Lien vers Wikipedia sur la franc maçonnerie aux Etats Unis

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire