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jeudi 10 février 2011

Exploration du pays du froid - Helsinki - Finlande - Janvier 2009

Helsinki - Finlande - janvier 2009
Jamais je n'aurai cru pouvoir survivre par - 19°C ... Mais à Helsinki je l'ai fait. 

Toujours et encore en voyage pour le travail je suis arrivée en fin d'après midi à l'aéroport et ai pris le bus jusqu'à la gare centrale d'Helsinki. Pour la première fois de ma vie j'ai marché sur un sol de plusieurs centimètres de glace saupoudrées de neige fraîche.

Encore pour la première fois de ma vie j'ai réfléchi aux itinéraires à prendre afin d'éviter au possible de tomber à la renverse. Les premiers jours j'ai quand même réussi à sortir en tailleur et à marcher avec des bottes à talons sur les trottoirs patinoires.

Pour la première fois je voyais de vrais flocons comme on en voit dans les dessins animés ou sur les livres d'enfants. De beaux flocons comme des étoiles de cristal. Je restais donc sous la neige pour recueillir sur mes gants ces magnifiques apparitions éphémères. 

Toute seule, comme à mon habitude, je me suis laissé une demi journée pour visiter la ville. Un magnifique soleil m'a guidé à travers les ruelles gelées. 

Cathédrale - Helsinki - Finlande
Le ciel était d'un bleu limpide et à travers les rayons du soleil des milliers de paillettes d'eau se reflétaient en dansant. 

La mer était gelée et les bateaux bloqués à quai pour l'hiver. Seul des bateaux montés sur des sortes de flotteurs continuait à desservir les îles proches. 

Sculpture - quai - Helsinki - Finlande

Sur les quais se tenait le marché. 

Plusieurs vendaient des habits à base de peau de rennes et des objets en bois. Tous avaient un système de petit chauffage car le froid malgré le soleil était intenable. 

Sur le quai il y avait de grosses tortues recouvertes de neige et qui paraissaient se diriger vers la rive pour entamer un long voyage .




En me retournant j'ai vu , sur la colline, une magnifique Cathédrale orthodoxe et j'ai décidé d'aller y jeter un œil. Mon écharpe était recouverte de mon haleine gelée mais mon bonnet à la russe en peau de lapin me tenait bien chaud à la tête.


Après une vingtaine de minutes à marcher dans une montée assez rude, tout en évitant de glisser, je suis enfin arrivée devant la cathédrale. 

Par terre devant la porte des cotillons rouges en forme de cœurs.

Mais la porte était fermée ... Impossible de visiter.

J'ai quand même profité de la vue plongeante  sur la mer qu'offrait le devant de l'édifice.




















En descendant j'ai croisé un arbre de glace magnifique.

J'ai repris le chemin du centre ville et me suis arrêtée dans un très joli café. Structure en fer forgé et façade en vitre. 

Un lieu chaud ouvert vers l'extérieur.

Un thé et une brioche à la cannelle m'ont réchauffée. J'ai ensuite repris ma route vers l'hôtel où je devais faire ma valise pour prendre l'avion. 

Dans l'avion on a du attendre que de grandes lances à eau chaude dégèlent les ailes de l'appareil pour pouvoir s'envoler vers d'autres rives plus chaudes.

Sanda Salakta

dimanche 6 février 2011

Flânerie le long de la Tamise - Londres - Grande Bretagne - Novembre 2008


Londres - Grande Bretagne - Big Ben

Londres, Londres, Londres ... Une grande et agréable surprise. 

La première fois que je m'y suis rendue c'était dans le cadre de mon travail et dans des circonstances difficiles. Je laissais mon grand père mourant sur un lit d'hôpital pour aller faire du business. J'ai fait le trajet de nuit en voiture et ai pris le ferry. Arrivée à Bedford pas d'électricité ... Eh oui là bas ce n'est pas au mois que l'on paye sa consommation mais au ticket électricité. Des sortes de cartes rechargeables d'électricité. On était en novembre et la fin de la nuit a été plutôt difficile. 

Londres - Royaume Unis - Plan du métro - source : www.visit-londoncity.com
Comprendre les transports de Londres a été un casse tête chinois au départ. Habituée au métro parisien et à ses numéros de ligne, je ne comprenais  pas comment me diriger dans les méandres de l'undergroud ... 

Après avoir pris le mauvais train dans le mauvais sens je me suis résolue à poser la question au contrôleur d'une des stations qui m'a expliqué qu'il suffisait de suivre les couleurs .... J'ai ensuite compris ce qu'étaient Picadilly line, Circle line, Northern line etc ...

Après une journée harassante de travail je me suis arrêtée à Tour Hill pour renifler l'air Londonien. Il faisait froid, il était l'heure de la sortie des bureaux et il faisait déjà nuit. J'ai pris mon courage à deux main et ai traversée Tower Bridge, un petit aller retour touristique avant de reprendre le train ...


Londres - Royaume Unis - Hommages aux victimes de la guerre

Le lendemain je décide de me promener à travers le centre de Londre et je suis éblouies par cette ville malgré la grisaille . 

Un civisme que je n'ai trouvé nulle part ailleurs dans les villes européennes. Les gens sont polis et très bien élevés. Ils se respectent les uns les autres. Chacun semble vivre en paix. Toute sorte de gens se côtoient mais sans aucune animosité. Même dans les transports bondés il y a toujours quelqu'un pour se lever et céder sa place à une personne âgée ou à une femme enceinte.

En ville je me sens en sécurité, même si il faut que je m'y prenne à plusieurs fois pour décider si oui ou non je peux traverser la chaussée. 

Sur les monuments, et dans les jardins devant les églises, des centaines de petites croix en bois agrémentées d'un coquelicot. Dans la rue les passants ont ce petit coquelicot sur le rebord de leurs vestes. Je ne comprends pas. Que veut dire ce signe de ralliement?  C'est un journal dans le métro qui apportera une réponse à mes interrogations ... L'Angleterre rend hommage à ses morts tombé pendant les grandes guerres. 

Londres - Royaume Unis - La grande  roue face à la Tamise et Big Ben

Après un détours par la National Gallery dont l'entrée, à ma grande surprise, est gratuite traverse la Tamise pour rejoindre le parlement et l'incontournable Big Ben . Son bruit est assourdissant ! 


Londres - Royaume Unis - Statue aux enfants

Sur les rives plusieurs statues humaines se donnent en spectacle et font rire les enfants.
Une en particulier sans visage, les lunettes dans le vide, émet de petits sifflements qui intriguent les enfants qui se rapprochent pour comprendre l'étrange créature ... 

Je reste moi même un moment à regarder émerveillée l'émerveillement et l'étonnement des enfants. Chez nous nous n'avons pas de statues humaines qui paraissent si réelles et d'un coup changent de position faisant parfois sursauter les passants. 


Je continue ma promenade et croise plus loin des jongleurs, des musiciens, des magiciens. J'admire leur témérité malgré le froid. 





Il ne me reste que peu de temps, il est midi et je dois rentrer à Bedford récupérer mes bagages pour prendre l'avion.

Londres - Royaume Unis - Grande roue
Je repasse devant la Grande roue pour aller prendre le métro. Dans les couloirs et sur les quais l'entêtant "mind the gap" ... 

Je suis heureuse d'avoir visité Londres, même si cela n'a duré que 24 heures. Je suis certaine que j'y retournerai. C'est ce que je ferai l'année d'après me laissant plus de temps pour visiter et apprivoiser cette ville extraordinaire. 

Pour l'heure je dois rentrer à Paris où mon grand père malade m'attend. 

Sanda Salakta


mercredi 2 février 2011

Ephémères ballades à Tarifa - Espagne - Mai 2006

Tarifa - Espagne



Ville entre les deux rives par excellence, je me suis rendue à Tarifa en bateau au départ de Tanger au Maroc. 35 minutes de traversée express et nous sommes en Europe. Cette Europe qui attise toutes les convoitises, qui fait un pied de nez à tous ceux qui rêvent d'un ailleurs meilleur. Qui se pare de mille lucioles la nuits et qui de la rive opposée adossée à l'Afrique apparaît comme un paradis aux milles facettes. 

 
En sortant du port après le contrôle des papiers, un drôle de mur vous accueille. 

Des fresques peintes par les enfants qui racontent les "harraga". Ces gens venus des confins de l'Afrique et qui sur des barques de fortune tentent leur chance vers l'Eldorado. Un cimetière leur est consacré, le cimetière des maures, hommes, femmes et enfants anonymes qui viennent  s'échouer sur les rives de Tarifa. 

Ces dessins m'ont beaucoup touchée, par leurs couleurs et leur humanité. L'innocence de l'enfance qui n'a pas encore appris les préjugés dictés par la société qui incitent peu à peu à classer les gens en leur enlevant souvent leur humanité. 
 
J'aime vraiment cette fresque bleue où un hélicoptère sauve en les tirant vers le ciel de pauvres noyés.  La peur se lit dans les yeux de cet être, homme, femme ou enfant venu d'une lointaine Afrique et qui à quelques brasses de la rive lutte pour garder la vie.


 

La ville est accueillante , ceinte de remparts, elle est un mélange réussi d'architecture Arabo-andalouse et Européenne. On se croirait dans une médina se rapprochant de celle de Hammamet mais en plus grand. 

Ruelles - Tarifa - Espagne
Il est bon de se perdre dans les petites ruelles qui réservent pleins de surprises. Au détour d'une rue, une placette avec sa fontaine en faïence et ses hauts palmiers, plus loin un petit épicier, à travers une porte une cours ombragée et fleurie. 

Tarifa - Espagne - Calamar farci

Les cafés et les restaurants à la carte plus alléchante les uns que les autres vous donnent l'eau à la bouche. Je garde un souvenir mémorable de ce calamar farci accompagne d'une bonne cerveza. 
Tarifa - Espagne - Petit Boui boui au fond à gauche

Mais celui que j'ai préféré d'entre tous c'est un petit boui-boui sur une placette que l'on a découvert par hasard un soir. Mmmm avec les boissons on nous servait des délices de la mer dans des assiettes en cartons : calamars grillés, calamars dorés, oeufs de poissons frits, crevettes sautées, tentacules de poulpes ... Un délice. 

Tarifa - Espagne - Shopping
Tarifa est aussi la ville du shopping touristique. Un quartier du marais au bord de la mer. Jolies tenues, accessoires originaux, petits objets à ne plus savoir qu'en faire. Boutiques déco, boutiques mode, boutiques où l'inutile devient indispensable. Encore heureux que je ne suis pas mordue de surf car à Tarifa on trouve tout le nécessaire pour taquiner les vagues. 

Tarifa - Espagne - Vernissage


Marchand ambulant - Traifa











 
 Le soir de mon arrivée se tenait le festival du cinéma africain et, au hasard des rencontres je me suis retrouvée au vernissage d'une exposition qui avait pour thème justement les peuples venus de l'autre rive de la méditerranée.
Malheureusement je ne me souviens plus des artistes auteurs de ces toiles ...


 Malgré le fait que mon séjour n'ait duré que 24h j'ai vraiment senti que à Tarifa, le temps prenait son temps.  J'y ait passé deux journées agréables et ensoleillée. J'ai pu voir le magnifique mariage des civilisations dans l'architecture de la ville mais aussi dans les mœurs des habitants. 

J'y retournerai bien volontiers ... 
 Sanda Salakta 

Tarifa - Espagne - La poste

 

mardi 1 février 2011

Ballade dans un lieu de mon enfance - Le Belvédère de Tunis - Octobre 2010

 
Petite ma mère et sa meilleure amie Irène m'emmenaient en poussette au parc zoologique du belvédère. 

La petite histoire raconte que quand elles se mettaient à discuter je faisais une scène pour les empêcher de parler afin qu'elles soient toutes à moi ou bien peut être pour profiter de la ballade silencieusement ... 

Plus tard toujours et plus grande je me rappelle des sorties mémorables au belvédère de Tunis avec mon frère, ma mère, Irène et ses enfants Malika et Sami. 

Ce dont je me souviens le mieux c'est de la montée qui menaient à la cage des singes sur les rebords de laquelle nous nous tenions afin de pouvoir leur envoyer des cakis . Les Cakis en Tunisie sont des sortes de gressin italien mais bien sur encore meilleurs.

Nous ramenions le pain dur que l'on distribuait de ci de là. Une ration pour les biches, une autre pour les hippopotames, un morceau pour les chèvres à barbichette. 


Malika et moi ramassions les plumes de paons et de pigeons sur le chemin menant aux marabouts et aux bouquetins. Et puis bien sur nous adorions regarder les singes sur leur petite montagne rocheuse entourée d'eau. J'aimais par dessus tout regarder les petits qui jouaient comme des petits fous. 

Les lions aussi m'impressionnaient beaucoup et je me rappelle d'un jour où le lion s'est dressé le long des barreaux de sa cage pour pisser sur les curieux ... Quel spectacle !!!

Traces laissées par les passants
L'éléphant aussi était impressionnant et je passais beaucoup de temps à le regarder même s'il était loin séparé de nous par une tranchée. 

Mais ce que j'aimais par dessus tout c'est, après cette grande promenade, me poser avec ma mère, mon frère et mes amis sur les gradins surplombant le bassin des otaries. Quel spectacles ! Elles plongeaient, sortaient la tête , faisaient des pirouettes, et réapparaissaient sur le bord du bassin en passant à travers des cercles de béton prévus à cet effet. Un souvenir à jamais gravé dans mon esprit.

En redescendant vers la sortie on passait devant l'ours blanc qui suffoquait souvent à cause de la chaleur tunisienne et aussi les ours bruns qui jouaient par paire. Plus loin les oiseaux et surtout les aras , et puis les flamands roses en liberté autour d'une mare, endormis en équilibre sur un pied ... Je me demandais comment ils pouvaient dormir dans cette position sans tomber à la renverse. 

En sortant du zoo nous donnions les restes de pain aux cignes et aux cols verts et nous élancions vers le clou de la promenade : Le manège !!!

La fusée et le lion n'ont pas changé depuis plus de 25 ans
400 millimes le tour de manège
 Après quelques tours de manège et de petits chevaux on rentrait à bord de la LNA de maman. Souvent Malika et moi étions assises dans le coffre et nous nous amusions avec les plumes et mille autres choses ramassées au parc.

Les temps ont bien changé depuis et que ne fut pas ma surprise et ma peine de revenir sur ce lieux en octobre 2010.

Le temps était magnifique et la promenade dans le parc du belvédère agréable mais le spectacle des animaux était désolant. 

Une petite fille et moi devant l'enclot des chèvres
L'éléphant et l'ours blanc étaient morts, il ne restait plus qu'un hippopotame dans un minuscule bassin. Plus d'hippopotames nains. 
Le Rhinocéros souffrait de conjonctivite. Les cages qui à l'époque me semblaient si grande sont en fait de minuscules mouroirs où les animaux meurent d'ennui agacés par le public qui à tout instant les embête. 

La tristesse se lisait sur le visage de tous les pensionnaires. 

Le visage parle de lui même
 
La montagne aux singes s'est avérée être un simple rocher entouré d'une eau nauséabonde sur laquelle flottait des dizaines d"objets en plastique. Plus de petit singe virevoltant mais seulement deux rescapés attendant leur heure le regard triste.

Heureuse de retrouver enfin les otaries je me suis élancée vers ce lieu entouré d'arbres magnifiques et ai descendu les marches inégales pour être aux premières loges. Hélas du bassin il ne reste que le béton et les enfants sur les marches avec leur sparents se reposant à l'ombre ne semblent pas imaginer le spectacle magique qui s'y tenait tous les jours de la semaine il y a de ça quelques années.

Bassin des otaries
C'en était trop. Je suis sortie le coeur triste, l'âme en peine me demandant s'il y avait un vétérinaire qui s'occupait de ses pauvres animaux dont beaucoup sont vieux et souffrent je pense d'une grave dépression. 

De ce lieu magique il ne reste que la magie des arbres qui l'un à côté de l'autre forment un lieu de verdure au milieux des pots d'échappements de Tunis. 
Sanda Salakta